Benjamin Monti est né en 1983 à Liège. Iconophage, collecteur d’images de tous genres, recycleur d’un corpus iconographique qu’il hybride, Monti campe au carrefour du texte et des images. Il réalise son premier fanzine BD en 1997, rejoint, en 2000, le collectif BD « Mycose » et participe, pendant longtemps, à de nombreux fanzines et graphzines. Depuis la fin des années 2000, il présente son travail dans différents lieux d’exposition tout en offrant aussi à lire ses images dans de nombreuses publications (poésie, essai, roman) où il accompagne les textes de ses propositions, sciemment dessinées à la plume ou composées à partir d’association de documents copiés ou photocopiés (Les éditions du Chemin de fer, Marguerite Waknine, TerreNoire, La 5e couche etc.).
Annabelle Dupret, responsable de la maison d’édition Images, a décidé, presque contre le gré de l’intéressé, de publier des fragments de Rupture, un ambitieux travail autobiographique très expérimental, encore proche de la bande dessinée. Benjamin Monti l’avait publié en fanzines épars et à petits tirages, il y a plus de
Ce livre, Rupture (fragments) de Benjamin Monti, est au final un condensé dépressionnaire et un admirable sauvetage : Rupture (fragments) est l’aboutissement d’une œuvre inassouvie et longtemps abandonnée parce qu’elle broyait son auteur plus qu’elle ne le sauvait. Elle l’enfonçait en douceur, le noyait en torpeur dans les noirceurs de
