En près de 390 pages, prenant une forme hybride entre journal intime, carnet de bord et parcours fictif, Valfret raconte une vie adolescente aux abords des zonings et des monocultures de la petite ruralité – une vie d’initiation à la liberté dans un monde où la violence quadrille le paysage. Dans ce récit à la première personne, les annotations se succèdent et fuient les précédentes. Valfret et son orateur cherchent à échapper à tout encerclement. Les images offrent des plages contemplatives aqueuses, aux frontières de l’abstraction. Les paysages défilent comme à travers les fenêtres du bus qui nous traîne jusqu’au bahut.